Billie Holiday

1915-1959 († 44¼ ans)
PennsylvanieNew York
Chanteuse

Billie Holiday

Billie Holiday (Eleanora Fagan) surnommée «Lady Day» est née à Philadelphie le 7 avril 1915 et morte à New York le 17 juillet 1959.
C'est une chanteuse américaine de blues et de jazz.

Bien que moins populaire que ses contemporaines Sarah Vaughan ou Ella Fitzgerald, elle a toujours séduit un public d'amateurs, et est considérée comme l'une des plus grandes divas que le jazz ait connues. Sa voix unique, rocailleuse et lyrique à la fois, portait les stigmates d'une vie douloureuse.
Avec Ella Fitzgerald, Nina Simone et Sarah Vaughan elle est l'une des principales représentantes du jazz vocal.

Sa mère la fait venir à New York en 1928. Billie commence à faire des ménages dans Harlem où elle chante à l'occasion mais finit comme sa mère par se prostituer.
Elle est arrêtée, passe quelques mois à la prison de Welfare Island.

Source: Wikipédia   

En 1933, John H. Hammond, producteur pour Columbia, découvre Billie Holiday dans un club où elle chante par hasard, à l'occasion d'un remplacement.
Avec l'orchestre de Fletcher Henderson, elle rencontre alors des musiciens prometteurs comme Benny Goodman mais aussi Lester Young. La chanteuse et le saxophoniste se lient immédiatement d'amitié. Lester la surnomme «Lady Day», Billie Holiday le surnomme «President» ou plus brièvement «Prez».

Elle devient dès lors l'une des vedettes du jazz new-yorkais, à travers de nombreux engagements qu'elle partage régulièrement avec Teddy Wilson.
Ses disques avec Lester Young se vendent bien et Billie chante bientôt avec le grand orchestre de Count Basie, puis avec celui d'Artie Shaw. Une chanteuse noire dans un orchestre blanc ! La tournée avec ce dernier est pourtant écourtée, à cause du racisme des États du Sud, où elle ne peut pas chanter, ni même réserver une chambre d'hôtel ou entrer dans un restaurant avec les musiciens de l'orchestre.

Au début de 1947, son imprésario Joe Glaser lui impose une cure de désintoxication dans une clinique privée, en vain, quelques semaines plus tard elle est arrêtée en possession de stupéfiants et condamnée à un an de prison.Sa situation financière est catastrophique : ses royalties ont disparu dans la drogue et les poches des hommes qui l'entourent.
En 1954, elle réalise son vieux rêve de tourner en Europe. Accompagnée de Louis McKay et de son pianiste Carl Drinkard, elle chante en Suède, au Danemark, en Belgique, en Allemagne, aux Pays-Bas, à Paris, en Suisse.
En 1956, Billie Holiday est arrêtée avec Louis McKay en possession de drogue : un nouveau procès se profile. Elle effectue une nouvelle cure de désintoxication.
En octobre 1958, et effectue une nouvelle tournée européenne au mois de novembre. Elle est sifflée en Italie, où sa prestation est abrégée.
A Paris, exténuée, elle assure à grand-peine un concert à l'Olympia.

En 1959, outre sa cirrhose, on décèle une insuffisance rénale, son état s'aggrave avec un œdème pulmonaire. Marquée par ses souffrances, excessive, fragile, Billie trouva dans le chant le peu de paix et de liberté qui lui était promis, avant sa mort prématurée à quarante-quatre ans quatre mois après son ami Lester Young.

«Des corps noirs se balancent dans la brise du Sud/ Un étrange fruit pend des peupliers.» C’est à cause de la chanson dont sont tirées ces lignes qui font froid dans le dos que Billie Holiday était devenue une cible pour le gouvernement américain. En interprétant Strange Fruit, qui racontait l’atroce réalité des lynchages de citoyens afro-américains, la chanteuse était devenue l’ennemie publique numéro un du FBI, en particulier le zélé agent Harry Anslinger, chef du bureau des narcotiques.